Maximin était prisonnier en Silésie
mais il ne retrouva la France que le 31 janvier 1919
! Ce fut long ! Le témoignage suivant nous donne une idée de ce que pu être son retour... Vont-ils bientôt se décider à
nous renvoyer dans nos foyers ! La situation devient
très critique, la faim commence à se faire
sentir. Depuis quinze jours, nos petites réserves
sont épuisées. On nous dit que les boches ne
peuvent avoir de train pour nous transporter parce que le
pays est en révolution... A leur arrivée en France, les anciens prisonniers sont dirigés sur les centres de rapatriement, où s'effectuent les opérations administratives et sanitaires (identification, classement, épouillage, habillement, change de monnaie). De là, ils sont envoyés sur les dépôts de transition des isolés de la région de leur résidence, où ils recoivent leur congé de détente (Georges Cohen-Salvador, Les prisonniers de guerre. Payot PARIS 1929). Les prisonniers rapatriés ont droit dès leur retour en France à une permission de soixante jours s'ils ont été capturés en 1914 et 1915, quarante-cinq jours si la date de leur capture remonte à 1916 ou trente jours, comme Maximin, si celle-ci est plus récente... |
A gauche, permission d'un
prisonnier de la "première heure"
ayant droit à soixante jours !
Dépôt de transition des
Isolés(aligné en solde et
indemnités jusqu'au 3 mars 1919.
137,00)
L'autre partie de la permission contenait des tickets de pain (en sus des 20 tickets de 100 grammes correspondant à 4 jours de pain qui lui sont remis au moment de son départ, le titulaire a droit à 300 tickets qu'il devra percevoir à sa destination finale contre remise du BON ci-contre.) |
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