Les brancardiers rencontraient les pires
difficultés : effectuer le ramassage sur leur
dos, en terrain découvert, dans des
tranchées boueuses, souvent sous le feu de
l'ennemi, porter les blessés sur des brancards
ou des brouettes qui s'enlisaient dans la boue ou
s'enchevêtraient dans les
barbelés...
Le premier poste de secours se trouvait alors à 1500 mètres des tranchées de première ligne; creusé dans le sol et recouvert de rondins. Rapidement, l'afflux massif de blessés nécessita la création de formations de triage qui, selon le degré de gravité, procédaient à l'évacuation par trains sanitaires vers les hôpitaux de l'arrière... |
Dès les premières batailles, les
blessés furent transportés avec du
matériel de fortune. Quand aux wagons
sanitaires, ils n'étaient pas prêts au
début de la guerre et l'on utilisa des wagons de
marchandise... En 1916, le Service de Santé songe à employer la voie fluviale pour évacuer jusqu'à Amiens les grands blessés et leur éviter les cahots douloureux sur les routes enfoncées. |
Notre premier train de blessés arriva à deux heures du soir : il en amenait cent cinquante ! Je vis des wagons où parfois jusqu'à quinze hommes étaient étendus à même sur le parquet ou couchés sur de la paille des fourgons... |