Dans le nouveau secteur, la bataille fait rage, aussi les tranchées sont à peu près inexistantes;
il n’y a que quelques vagues trous de
tirailleurs et aucune défense accessoire.
Mais tout le régiment, avec une ardeur fébrile,
en dépit de l’artillerie ennemie qui déverse sans
arrêt des tonnes de projectiles
de tous calibres sur toutes nos positions, va travailler à organiser le
secteur.
La 5e compagnie approfondit et organise sa
tranchée de première ligne,
établit un réseau de fils de fer barbelés, creuse un boyau pour relier sa tranchée à la redoute,
installe un petit poste avancé dans des maisons ruinées
à gauche de la route de la Caillette,
creuse deux boyaux qui relient la tranchée de première ligne
au P. C. du bataillon
et opère la jonction de sa ligne avec celle de la 7e
Historique du 140ème RI à Verdun en 1916.
Organisation des tranchées (Lectures
pour Tous du 1er mai 1917) |
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Guetteur en première ligne |
Abri de tranchée (source: BNF
Gallica) |
Pour réduire les pertes, il fallut compartimenter la tranchée, d'où le tracé en "crémaillère"; ensuite avoir deux tranchées très rapprochées en première ligne, une dite "tranchée de tir" pour combattre, l'autre pour s'abriter dite "tranchée de doublement". Comme il ne faut pas mettre tout son effectif dans les tranchées de tir et de doublement, il faut toujours créer en arrière de celles-ci une tranchée destinée à préparer la contre-attaque. Ce sera la tranchée dite de "soutien". Parfois, on est amené à créer une troisième tranchée en arrière de la tranchée de soutien, dite "tranchée intermédiaire". Une "position" comprendra ainsi deux ou trois lignes de tranchées, chacune de ces lignes pouvant être double avec des "boyaux de communication" les reliant entre elles. |
L'argot des poilus
- Qu'est-ce qu'on reçoit comme flotte
! |
cagna crapouillot gourbi marmite séchoir torpille |
abri, souterrain ou non mortiers de tranchées lieu de repos obus allemand réseau de fil de fer barbelés projectile d'artillerie de tranchée |
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