La guerre de tranchées a
contraint nos soldats à l'inaction
et à l'immobilité... Pour
tromper l'ennui, le soldat taille, coupe,
lime et cisèle. Avec les cartouches
allemandes, il fabriquera des
porte-plumes où la douille
vidée sert de manche, des
cachets, des coupe-papiers,
formés d'une lame de cuivre
insérée dans la douille, des
briquets, des encriers
façonnés avec la tête de
l'obus autrichien. L'arrivée régulière des "marmites" et obus de tous calibres entrainera une nouvelle industrie: celle des bagues en aluminium. L'industrie des bagues jouira d'une vogue sans égale et certains soldats se groupant en atelier collectif, arriveront à produire environ quinze bagues par jour, alors qu'un travailleur isolé en fait une en trois jours. LECTURES POUR TOUS du 15 décembre 1915 (Petites industries du front). |
A gauche, ci-dessous, un briquet de "poilu" ! Celui rapporté par Maximin y ressemblait, il était fabriqué avec la douille d'un petit obus coupé en deux parties emboitables puis, fermé dans sa partie supérieure par une pièce de monnaie en bronze. Le nécessaire pour allumer la flamme, pierre à briquet et mèche d'amadou, était enfin soudé à la douille. A droite, le nécessaire du "poilu" (gourde, gamelle et quart). Tous ces objets ont aujourd'hui disparu, ainsi que le joli collier en "crin de cheval noir" que Maximin tressa pour sa promise (certainement pendant qu'il attendait sa démobilisation au quartier de cavalerie à Lyon Part-Dieu en 1919) ! |
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