Du 2 novembre au 7 décembre,
le 140ème RI est en repos au nord de
Paris du coté de Villepinte.
Des permissions à la journée sur Paris sont
accordées...
Vivre à Paris pendant la Grande
Guerre (Pierre Darmon. Ed.
Fayard) " Paris offre parfois, au long de la Grande Guerre, un spectacle déconcertant. Les boulevards s'égayent, les terrasses des cafés et les théatres affichent complet. Aux portes des cinémas, les files d'attente battent des records. Derrière cette tapageuse vitrine se cachent tristesse et misère. Dans le silence des logis, les familles se meurent d'angoisse et, les restrictions aidant, les plus pauvres sont bientôt tenaillés par la faim. Une majorité de femmes travaillent en usine où les cadences de travail deviennent infernales et en l'absence de charbon, les morsures de l'hiver deviennent insupportables. " |
Le 4 décembre, la température descendit à zéro degrés et aux restrictions de sucre, de pain, s'ajouta les resrictions de charbon. Les parisiens se jettent sur le bois et s'arrachent les caisses d'emballage des Halles. Tout est bon pour se chauffer, la lignite, la tourbe, la sciure de bois et même "l'aggloméré domestique", c'est à dire, la boulette de vieux journal mouillé, mélangée à de la poussière de charbon puis comprimée et séchée. |