Ce 18 aout 1916, la
5e compagnie en une vague unique, étant
donné son effectif réduit, pousse
jusqu’à la première ligne
ennemie dans la quelle elle fait des
prisonniers; mais sa gauche s’est
heurtée à un blockhaus garni de
trois mitrailleuses qui non seulement
arrêtent toute progression mais fauchent
les assaillants qui ont atteint la
tranchée allemande prise
d’enfilade. Le peloton du 415e,
placé entre la 5e et la 7e compagnie,
arrêté devant le même
blockhaus, au milieu des abatis, fond en
quelques minutes accroché aux
défenses accessoires que notre
artillerie a laissées intactes. Le 3e
bataillon à peine sorti de la
parallèle de départ (9e et 11e
compagnies en première vague, 10e
compagnie en soutien) est arrêté
par des feux violents de mitrailleuses et un
barrage de grenades; il reste accroché
au terrain et sa progression est
enrayée. Le 1er bataillon, plus heureux,
pénètre profondément dans
les lignes ennemies, atteint rapidement ses
Objectif s, et, emporté par son
élan, les dépasse même. La
compagnie de droite (2e compagnie) parvient
rapidement aux Objectifs qui lui ont
été fixés, faisant bon
nombre de prisonniers. L’ennemi a subi de
lourdes pertes et fuit
démoralisé. La compagnie du
centre (1ere compagnie) a progressé
rapidement dans la tranchée de Fulda
jusqu’à hauteur du
Petit-Dépôt. La 3e compagnie
à gauche s’est heurtée aux
Allemands qui s’étaient
portés jusque dans notre ligne
avancée pendant la préparation
d’artillerie, mais
électrisée par son chef, le
capitaine HENRY, qui s’élance en
avant, revolver au poing, en criant : " En
avant la 3e, Vive la France !" |