Après
un court repos dans la Brie, le
régiment entre dans la
Champagne Pouilleuse dans la
nuit du 17 au 18 juin. Le 15
juillet à 0h 10, le
tir de l'artillerie allemande
se déclenche avec fracas
et en quelques secondes, toute
la ligne ennemie s'embrase. Les
ravins, les boqueteaux, les
camps, bivouacs et
cantonnements, reçoivent
un déluge de projectiles
jusqu'à une profondeur
incroyable, tandis que des
pièces à longue
portée bombardent
Châlons et que des
escadrilles lâchent bombes
sur bombes.
Les 16 et 17 juillet l'ennemi
attaque en force
précédé de
flammenwerfers mais le flot
pressé des assaillants
viendra mourir devant nos
lignes...
En cette fin juillet, le P.
C. du commandant CHASTANET est
dans le boyau du mont Sans Nom
et la situation n'est pas
brillante. Il n'y a devant
l'ennemi qu'un mince rideau
d'hommes dans un terrain
bouleversé et
sillonné d'un lacis de
boyaux inextricables, propices
à l'infiltration et à
la surprise. La journée du
28 et les suivantes seront
très agitées, car
l'ennemi contre-attaque
furieusement et paraît
décidé à vouloir
nous chasser des positions
conquises...
Le 29 juillet, Maximin est
blessé aux deux pieds et
à la main droite par une
grenade, au "Mont-sans-nom"
!
Après avoir été
porté disparu, il
s'avère que Maximin a
été fait prisonnier
par les Allemands et
déporté
en Silésie...